Escapade sur la Côte-Nord-Jour 3: visite de Manic 2 et arrivée à Manic 5

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Manic 2

Après avoir manger un beau et bon sandwich déjeuner, et après avoir regarder les baleines se dandiner et sauter devant nous, nous quittons le camping vers 10:45.

Nous prenons la 138 vers Baie-Comeau. C’est de cet endroit que part la route 389 en direction de Fermont en passant par les barrages de la rivière Manicouagan.

Les arbres rapetissent à vue d’oeil.

En prévision des deux prochains jours, nous mettons de l’essence et vidangeons l’eau grise. Après le remplissage d’eau fraiche, nous sommes prêts pour l’expédition.

La route vers Manic 2 est sinueuse et on voit beaucoup de défrichement de part et d’autre. Ils sont en train de modifier le parcours pour tendre vers la ligne droite. Il y a du roc en masse, les assises du sol ici sont le Bouclier Canadien.

Nous avons raté l’arrivée. Comme le barrage nous saute au visage au tournant d’un virage, on ne regardait que celui-ci et le pont traversant la rivière. De plus, comme il y a des cones oranges partout on n’a pas vu l’entrée.

Claude devant le barrage Manic 2 et la central Jean-Lesage
Katie devant la Central Jean-Lesage

La visite de Manic 2 dure 1 1/2 heure. C’est une étudiante en génie des eaux de l’Université Laval qui est bien saisie de son sujet qui nous présente toute l’histoire de la construction et les entrailles du barrage.

Une première partie vidéo et les explications de la construction du barrage incluant la central Jean-Lesage se fait dans une salle. Un petit groupe de 8 personnes s. Une construction qui dura 6 ans (de 1961 à 1967), quand même écourtée par rapport aux barrages normalement érigés car ils ont coulé le béton hiver comme été sous des abris isothermiques.

Ensuite c’est la visite-terrain, on entre au coeur du barrage sous les 8 grandes colonnes qu’on appelle plot dont le coeur est vide et qui représentent chacune les endroits où tombent l’eau de 70 mètres de haut pour alimenter les turbines. Le vide des plots sert à assurer que les infiltrations d’eau potentielles ont une évacuation possible, et ce vide a aussi contribué à sauver les coûts de ciment. On voit une turbine en action, elle tourne à 240 km à l’heure entraînant un rotor de 400 tonnes. Ouf

Malheureusement on ne peut prendre de photo.

Le courant est concentré et condensé à 735,000 volt pour faciliter le transport et la livraison quasi instantanée dans nos maisons. Ce procédé inventé par hydro lors de LG2 en 1965 est rendu le standard international.

Après la visite, nous filons vers le nord il est 17:20. Nous continuons sur la 389 pour rejoindre la centrale manic 5 et son barrage Daniel-Johnson. Nous roulons jusqu’à la tombée du jour sur une route toujours aussi sinueuse et très égale à elle-même tout au long des 200 kilomètres à parcourir entre Manic 2 et Manic 5. Une route pavée, mais aussi en construction à certains endroits. On n’y voit que des conifères, quelques bouleaux et des fleurs colorées sur les bords de la route. On ne croise pratiquement pas de maison, que quelques chalets perdus au milieu de nul part.

Une des nombreuses lumières sur la route 389

Cette route n’est pas sans me rappeler les paysages du film: Guibord s’en va t’en guerre!

À plusieurs endroits, sur les bords, la voirie a installé de la belle tourbe fraiche et gazonnée à souhait pour un terrain en ville. Mais cela n’a pas sa place ici dans le bois! Quelle idée saugrenue.

Manic 5 vu de l’ancien belvédère juste avant la tombée du jour

Nous voyons Manic 5 juste avant la noirceur et avons juste le temps de s’installer à l’ancien belvédère. Un endroit un peu abandonné où on pourrait faire un feu en temps normal. Nous restons dehors 10 minutes tout au plus. Nous sommes assaillis par les maringouins!!!! Y a-t’il un temps normal ici? Nous le verrons demain. Autour du belvédère, il y a déjà 3 autres motorisés et quelques voitures, nous prenons une des deux dernières places. En temps normal, sans pandémie, j’imagine qu’on n’aurait pas pu s’y installer. Les groupes de visites étant limités à 8, avec 4 visites par jour ça diminue considérablement l’affluence. Notre visite est à 11:00

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