Terre-Neuve (jours 21-22 – 13 et 14 juin 2023)

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Mardi 13 juin 2023

Road trip du jour la péninsule Avalon portion nord-ouest. La route qu’on prend s’appelle la Baccalieu Coastal Drive.

On roule jusqu’à Hearts Content pour visiter le musée du cable.

Trop intéressant.

Mon genre de visite. On regarde un film d’une vingtaine de minutes qui explique que c’est de cet endroit qu’est parti le premier câble transatlantique reliant l’Amérique à l’Irlande. La compagnie a été en opération de 1866 à 1965. Il y a eu jusqu’a 300 employés dans les grosses années et ils n’étaient plus que 18 à la fermeture.

Plusieurs habitants de ce petit village étaient reliés à cette compagnie. Qu’ils soient opérateur ou de la famille d’un opérateur, la compagnie fournissait le logement, les aides domestiques, la nourriture, etc à tous ceux reliés. À Hearts Content, il y avait deux classes, les familles liées au câble (la haute société, les snobs, les riches) et les autres (pêcheurs, professeurs, etc.).

On poursuit vers Carbonear et on s’arrête manger une pizza.

Ensuite on arrête à Harbour Grace voir le monument commémoratif d’Amélia Earhart. La première femme a avoir traverser l’Atlantique en avion en solitaire en 1932.

Cela nous rappelle l’histoire de cette pionnière. L’avion (qui n’est pas celui d’Amélia) et tout l’emplacement sont en décrépitude. Ils pourraient repeindre l’avion!

Dans la baie derrière l’avion se trouve un navire échoué, lui aussi en décrépitude.

Poursuivons notre chemin.

On va coucher sur Bell Island.

On attrape le traversier de 18:00 et on se campe sur la plage Lance Cove. Nous sommes accueillis en roi par les canards de la place.

Mercredi 14 juin 2023

Discussion avec la jeune madame de la place peut-être 55-60 ans.

Elle est mariée à un monsieur Rees-75 ans (en seconde noces). La mère de M Rees est venue d’Irlande.

Le terrain où nous avons dormi leur appartient.

Ils sont à la retraite tous les deux et rénovent les deux maisons depuis la Covid. On a eu droit à la visite de la maison ancestrale. C’est là que furent rescapé plusieurs passagers des deux vaisseaux torpillés par les Allemands en 1942. La mère de monsieur Rees a elle-même aidé à rescaper quelques survivants et les a hébergés et soignés. Notre guide lors de la visite de la mine nous raconte que les gens de l’Ile Bell n’avaient jamais vu de personnes à la peau noire avant et pensaient que leur peau était sale!

Un monument commémoratif est installé tout près de la plage de Lance Cove pour remercier les habitants de l’endroit de leur aide dans ce sauvetage.

Les canards qui nous ont rendus visite hier étaient déjà à la plage quand monsieur et madame Rees ont repris la maison familiale de façon permanente en 2020. Les canards sont nourris alors ils restent ils ne sont pas fous. Ils ont même un bel abri.

Après une petite randonnée au bout de l’Ile pour voir le cap qui ressemble à l’Écosse, nous allons faire le visite de la mine no2 de l’ile Bell.

Une visite instructive de l’endroit où était extrait le minerai de fer.

Le tunnel pour descendre est incliné à 10 degrés, la même pente qui suit la veine dans la roche. Il fait très humide dans la mine et la température est autour de 5 degrés.

Ce site de la mine a été en fonction de 1902 à 1949 et aucune électricité n’a jamais été amenée sous terre.

À ses débuts, les sources d’éclairages étaient la chandelle (1902-1906). Par la suite, il y a eu la petite lampe à l’huile (1906-1911) et pour ensuite finir avec la lanterne au carbone (1911-1949) qui transformait l’eau en acétylène éclairant.

En 1949, la section No2 de la mine fut fermée. Cette fermeture coïncida avec l’arrivée de Terre-Neuve dans la Confédération Canadienne ainsi que l’arrivée des syndicats qui ont jugé l’endroit trop dangereux. La mine au grand complet (avec ses autres sites) fut fermée en 1966.

On dénote 106 décès qui sont survenus dans la mine au fil de ses années d’opérations.

La principale cause était l’explosion qui se faisait trop proche des travailleurs, la seconde cause est l’effondrement du mur sur le travailleur et finalement le cart en perdition sur la descente à 10 degrés. Un câble se rompant a ainsi provoqué plusieurs décès.

Des chevaux de traie étaient au service des travailleurs afin de déplacer le minerai des différentes chambres vers le chemin principal et remonté à la surface.

Une visite que Claude avait raté en 2010 quand j’y était venue avec des parents de soccer, mais qu’il a refait avec plaisir aujourd’hui.

On finit le tour de l’ile en allant voir le phare et en se délectant d’un fish and chips chez Dick’s juste à côté du traversier. Le poisson est vraiment très bon.

On prend le traversier de 14:30. Le coût est de 16,00$ aller-retour pour HeRVé et ses deux passagers de plus de 60 ans.

On décide d’aller vers le phare de Cape St Francis. après avoir conduit 6 kilomètres sur une route trop accidentée pour rouler à plus de 10 kilomètres à l’heure, on arrête.

On doit dépasser, par la gauche, un tracteur et un camion (10 roues) stationnés dans notre voie. Ils s’affairent à réparer des choses sur le côté de la route.

L’espace qui reste pour passer à côté du tracteur n’est pas assez grand pour HeRVé. Le travailleur nous indique d’y aller. Quoi??? Il est fou ou quoi? J’indique que la barre derrière de son tracteur nous en empêche. Il dit qu’il peut la lever. Ouf par chance, mais on est pas au bout de nos peines. On s’enfonce un peu à gauche on est vraiment sur la limite extérieure du chemin.

C’est la limite en largeur que peut prendre ce chemin s’il est droit. Comme il est un peu inégal, la maison sur le VR risque d’accrocher le camion à tout moment. On passe à la gauche du camion et tellement lentement et guidés par le travailleur devant. Miss panique arrive en ville. Je suis sur le bout de mon banc à angoisser.

À 400 mètres de l’arrivée, on regarde la prochaine section, je ne suis pas sûre, on est pas sûrs.

Katie panique encore. Maudite anxiété des transports! Mais aussi de l’inconnu. L’avion et les potentiels problèmes de voitures (tomber dans un ravin, ne pas être capable de grimper une côte, etc.) tant de situations potentiellement dangereuses qui m’énarvent. Pas qui m’énervent, qui m’énarvent, c’est plus fort encore.

Un camion descend de la dernière section, avec un vieux monsieur à son bord, on lui demande son avis à savoir si on peut aller en haut. Il est clair dans sa tête que ce n’est pas vraiment recommandé.

On s’abstient donc.

Et quand un couple en voiture redescend de l’endroit ils nous montrent leurs photos et on se confirme alors qu’on ira même pas, même pas à pied. Ça ne vaut pas le détour.

En y allant on a presqu’accroché le auvent sur le camion. Et les roues extérieures étaient bien juste sur la garnotte du chemin. Un ou deux pouces de plus on penchait dans le petit ruisseau.

Au retour, le même camion est encore là. On doit donc le dépasser par la droite. Le vieux monsieur qu’on venait de rencontré plus tôt est stationné dans notre voie à droite pas très loin du camion. C’est le contremaître de ce chantier. Il ne veut pas déplacer sa voiture. Il nous indique d’en faire le tour.

Je suis certaine que ça fonctionnera pas c’est impossible d’arriver à angle si proche du camion. Nous aurions besoin d’au moins 5 pieds de route plus large.

Voyons que c’est le boss puis qu’il ne voit pas ça. On arrive au camion.

La miss panique y arrive en même temps.

Allez les gars, faites reculer votre boss. C’est impensable d’affronter le camion sans arriver à sa hauteur en étant bien droit et parallèle à celui ci.

Le boss finit par comprendre, recule son véhicule. Claude peut ainsi se reprendre de plus loin en étant bien droit et parallèle au camion à dépasser. On roule à 0 à l’heure, on s’entend.

Le travailleur guide encore et indique de la main: un peu à droite, encore un peu, (pas trop clisss ya le fossé dixit Katie), un peu à gauche, à gauche, ( pas trop clisss ya le camion s’énarve Katie), tout droit, tout droit, il regarde en haut, attend, ça semble passer, attend, oui, je pense que ça passe, ouin ok ça passait!!! Ouf il avait pas l’air sûr.

On repasse assez serré.

Quand on a eu dépassé le gros 10 roues, je respirais mieux.

Il restait tout de même près de 5 kilomètres de trous, de garnotte et de côtes, mais je connaissais le chemin.

On termine le chemin à Signal Hill. On va visiter la tour Cabot et on fait une petite randonnée.

De retour au VR pour un souper. Et on regarde le traffic tour et autour de nous.

Il y a beaucoup de monde qui vient tourner ici. Certains font du bruit pour montrer leur belle voiture pimpée. D’autres sont plus calme.

On a l’intention de coucher ici alors on verra si notre sommeil est affecté.

Fait spécial

Il y a plus d’habitants dans la ville de Quebec (542,000) qu’à Terre neuve tout entier (521,000)!

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