Terre-Neuve 1-2 juin 2023 J9-J10 – Bye la Côte-Nord on retourne à Terre-Neuve

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J9- 1 juin 2023 Red Bay- Vieux-Fort

Petit déjeuner ou gros déjeuner c’est selon le repas ou ce qu’il contient… -oeufs bacon, toasts, fromage-, et c’est Claude qui nous le concocte.

Nous allons ensuite faire une petite randonnée sur la rive sud de la Baie. Une marche facile de 2,5 km aller-retour pour voir le site, sur la côte de Red Bay où plusieurs ossements de baleine se trouvent. La vue est incroyable sur la baie.

Pour les plus habitués aux randonnées il y a les 689 marches à gravir pour un total de 1.6 km à l’aller seulement.

Nous poursuivons notre chemin vers la visite du centre d’interprétation de Red Bay.

On essaye encore d’acheter notre passe annuelle de Parcs Canada. Aujourd’hui est l’ouverture officielle des activités à la grandeur de Terre-Neuve et Labrador. Le système informatique est hors service alors on ne nous chargera pas de frais d’entrée. Mais on n’a toujours pas notre carte.

La visite est intéressante. Les vestiges de Red Bay ont été retracés depuis 1970 seulement.

Les Basques venaient ici pêcher la baleine pour sa graisse qu’ils transformaient en huile dans des fondoirs. Ils l’utilisaient pour l’éclairage, le tannage du cuir ou les savons entre autre. Ils rapportaient le tout en Europe.

Seulement des hommes venaient pêcher et ils restaient 8 mois environ. Plusieurs sont restés de façon permanente et ont pris une épouse autochtone de la place.

L’été les gens restaient près de l’eau où les poissons abondaient et l’hiver ils se terraient au fond de la Baie, les maisons adossées aux arbres, pour se protéger des éléments. Depuis 1972, le Canada a interdit la pêche à la baleine. Seuls 3 pays au monde l’autorisent encore en 2013 soit, l’Islande, la Norvège et le Japon.

Le Détroit de Belle-Iles est ce cours d’eau qui relie l’océan Atlantique au Golfe du St-Laurent. Il se trouve entre Terre-Neuve et le Labrador et est navigable seulement lorsque les glaces s’en vont au printemps.

Cette date est plutôt flexible selon la dame du centre qui nous mentionne que les glaces se sont libérées seulement depuis 2 semaines. Elle semblait dire que c’était tard cette année.

Des fois ça se libère en mars.

Elle trouve encore inhabituel que les rives soient pleines de glaces. Nous avons été choyés de voir nos premiers icebergs, pas d’énormes, comme nous pensions voir, mais en fait on ne croyait même pas en voir ici.

Nous partons ensuite de Red Bay et nous dirigeons vers Vieux-Fort. C’est le point le plus à l’ouest de cette section de la 138 à 65 kilomètres de Blanc-Sablon.

Dans Blanc-Sablon on voit la maison où Alec a habité plusieurs années du temps d’avant Silvie.

Bon bon bon et je viens d’apprendre que ma sœur Élisabeth (Zabie) a aussi réparé le quai de Vieux-Fort et installé des pontons au bout de la baie. Ma soeur est la Queen ingénieure de la Côte-Nord.

Mais ça, c’est son ancienne vie, car elle travaille maintenant pour l’Agence Spatiale. Elle est attitrée au projet Lune. Elle installera peut être des quais d’alunissage un jour, mais ça, je peux l’assurer, je ne les visiterai jamais.

Nous nous ramassons un burger au seul petit resto ouvert passé 17:00 heure du Québec. C’est à Blanc-Sablon et c’est un snack-bar pour emporter. Deux hamburgers, une frite pour deux, 30$ avec tip. On jase un peu avec la propriétaire et elle nous raconte que Blanc-Sablon est anglophone alors que Lourdes de Blanc-Sablon est francophone. L’école se trouve à Lourdes et est même fréquentée par les enfants du Labrador. Ça favorise le bilinguisme en tout cas.

Ils ne doivent pas trouver ça toujours facile. L’heure et demi de décalage horaire est ajustée automatiquement quand on passe du Québec au Labrador.

On s’est demandé pendant deux jours de quelle heure on se parlait. On a deux téléphones et deux montres qui ne s’ajustaient pas tous en même temps.

On va au stationnement du quai pour manger et dormir éventuellement.

Notre crib journalier se solde par une victoire de 2-1 pour Claude.

Je me reprendrai demain.

La route nous mènera alors vers le point le plus au nord de Terre-Neuve soit le secteur de l’Anse-aux-Meadows et ses vestiges vikings.

J10 – 2 juin 2023 De Blanc-Sablon à Quirpon

L’heure du Labrador est celle que le traversier utilise malgré qu’il soit en territoire québécois. Il ne faut pas se tromper si on ne veut pas rater le traversier. J’étais anxieuse de rater le départ de 13h00 heure du Labrador. On ne pouvait réserver car c’est le transport des matières dangereuses.

Il y avait aussi le traversier de 8h00 et celui de 18h00. Celui de 8h00 était plein. Alors on a pris une réservation sur le trajet de 18h00.

En fait, ils réservent 75% des places et laissent un 25% de disponibilité pour les arrivants au quai.

Pour avoir une place sur le traversier de 13h00 il faut arriver à 11h00, ou 9h30 heure du Québec. Comme on dort juste à côté du quai on devrait être en mesure d’y arriver.

Je met le cadran pour 8h00 heure du Québec et je stresse de passer tout droit alors j’en met deux à différentes heures, tout d’un coup que mon téléphone change d’heure pendant la nuit!!!

Finalement on se réveille à 5h30 heure du Québec (7h00 heure Terre-Neuve). On se dit qu’on aurait peut-être le temps d’y arriver pour le bateau de 8h00 qui est dans 1 heure.

On s’habille en vitesse, on part au terminal, s’achète un billet et hop nous sommes rendus au quai. On ne sait pas si on entrera, mais à tout le moins on sera rendus pour le bateau de 13h00.

On est finalement chanceux et on entre pratiquement les derniers dans le premier bateau du jour. Il y a une tonne de personnes dans le navire. Deux autobus bondés de touristes y sont entrés avant nous.

On déjeune sur le bateau et mon cadran sonne pour que je me réveille afin de ne pas rater le bateau de 13:00. Ouf une chance que j’avais un cadran.

Il est 9h45 quand on sort du bateau et on a la journée devant nous. Pendant ce temps au Québec, il y avait eu la canicule, pannes d’électricité et sécheresse intense et le risque très très élevé de feux de forêts.

On tourne au nord sur la 430 en sortant de St Barbe direction L’Anse-aux-Meadows par la plus exécrables des journées depuis notre début de voyage. Même quand il avait plu vers le Nouveau-Brunswick quand nous avions quittés Rimouski, c’est jamais autant qu’aujourdhui. Quel débalancement planétaire, quand on y pense. Les feux de forêts dans l’Ouest Canadien, la canicule et la sécheresse partout au Québec et ici la schnout, la pluie le froid. On est passé de 22 à 2 en quelques heures.

Chacun des petits bourgs en montant la côte a des endroits où le bois est cordé, soit à l’entrée soit à la sortie. Il doit y en avoir des centaines de ces endroits.

Il y en a partout dans les bords de route même loin des maisons.

On va en direction de St Anthony, mais on bifurque vers Goose Cove. On voit un petit escalier et on se dit que c’est dommage qu’il ne fasse pas beau on serait allés. Et on se dit qu’on ne reviendra pas ici et qu’on a l’attirail pour y aller. On s’habille avec les pantalons de pluie, la manteau de pluie par-dessus bien des couches de linge, la tuque et les mitaines et on part affronter la nature. On n’a pas souvent eu droit à un vent qui brasse autant. La pluie, le froid, le vent nous forcent à nous retenir pour ne pas être déportés hors du chemin de bois. La marche est courte mais parait longue. Je dois enlever la mitaine pour prendre des photos et la main gèle instantanément.

Il fait 2 degrés ressenti – 5 mais en haut au vent c’est plutôt – 20 qu’on ressent. Vraiment plus froid qu’en ski par cette température.

Nous nous faisons un chocolat chaud au retour au VR.

En repartant de là on voit un beau quai, mais ce n’est pas ma soeur qui la fait celui-là!

On file ensuite vers St Anthony. On va diner au Lightkeepers Cafe. Un petit diner qui nous fera plaisir. On éternisera pas la visite extérieure ce n’est pas propice à cela.

Avant de repartir on arrête au gift shop près de stationnement. On entre et l’homme nous dit qu’il vient s’arriver depuis 30 minutes. Cela veut dire qu’il vient de revenir de son hibernation.

Le magasin n’est pas ouvert encore mais il nous laisse y entrer.

Lui et sa femme avaient fermé fin septembre. Ils arrivent pour l’été. Ils résident dans le coin de St-John durant l’année et dans la roulotte derrière le magasin l’été.

On pose quelques questions sur les tas de bois qu’on voit partout sur les bords de route, il nous dit d’aller dans la salle mitoyenne à son magasin. On y trouve une exposition gratuite sur plusieurs sujets intéressants dont les icebergs, les ours, les baleines et les coupes de bois. Nous obtenons réponses à nos questions.

Nous repartons au nord et prenons toutes les routes possibles qui nous mènent dans les petits hameaux soit Little Quirpon, Quirpon, Straitsview, pour ne nommer que ceux-là.

Nous finissons la journée au RV park de Quirpon. Demain on va visiter L’Anse-aux-Meadows

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